Journal de bord - 21/01/25 - 21h30
- L'éthéré
- 21 janv.
- 2 min de lecture
My God !!! Presqu'un année sans écrire ici !!! Honte !
Tracklists :
Vera / Mother / The Bravery of Being Out of Range (Roger Waters - versions lockdown sessions).
Bande sonore du film :"Remember me" (ce film !!!!).
Quid de cette année 2024 ? Pas grand chose en fait. Quel constat.
Beaucoup de dents de scie, de découragements et fatalisme... beaucoup de foi, de rebondissements, d'utopisme...
Toujours cette solitude intrinsèque, si profondément gravée, comme un "dark passenger" (merci "Dexter") mais sans la version zigouillage, hein ?!
Et des questionnements incessants, comme des vermiceaux qui grignotent dans l'encéphale, dans le bide, dans les c... aussi, parfois ! Bah oui, toujours célibataire, donc ça macère là en bas. Mes spermatozoïde sont sans doute lyophilisés ou dans un état de stase magnétique, de transe hypnagogique.
Je me demande souvent ce qui va changer, et si ce sera un jour le cas. Chaque cellule en moi le hurle, comme autant de survivants emmurés. Si quelqu'un pense à l'identique, quelque part, proche ou loin. Si l'écho de ces cris se transmet ailleurs, par-delà la vallée des torpeurs, ce vaste désert de vide, ce lac glacé qui me font face à chaque fenêtre de mon haut château.
Je me demande si j'existe vraiment. S'il y a un sens aux choses, aux gens (sur ce dernier points, je ne pense pas).
Si je suis, si je vais, si j'aspire encore. Je respire, au moins c'est déjà ça.
Si l'attente sert à quelque chose.
Nous sommes vraiment seuls dans nos solitudes. Parfois ensemble, mais seuls.
Nous échangeons, conversons, rigolons, pleurons les uns devant les autres, mais ce n'est qu'un vide existentiel, un ersatz social. En chacun d'entre nous se débat un être solitaire, emmitouflé de chair, matelassé d'organes, au goutte à goutte des veines, qui respire à peine par des alvéoles pulmonaires atrophiées.
C'est cette conscience qui s'impose de plus en plus, telle une charogne qui revient sans cesse autour d'une proie, chassée d'un côté, de l'autre, de jour comme de nuit, mais qui revient toujours et encore...
Oh, elle n'est pas ignoble : il y a une forme de beauté en elle, dans ce constat qu'en nous vit une non existence, un trou noir affamé qui tend vers une autre réalité. J'ai lu un jour qu'un tel phénomène cosmique à deux extrémités : le noir qui absorbe, inexorablement, et le blanc à l'autre bout qui régurgite en autre chose. J'aime cette idée, cette poésie céleste, métaphysique, qui va dans le sens de l'adage (un des adages dont je me souviens des cours de physique) : "rien en se perd, tout se transforme".
D'une charogne, j'arrive à de plutonesques transmutations sidérales !! Avec ces trucs en tête, comment puis-je espérer trouver une femme qui reste avec moi ? Ah, ahhhh... inconcevable, non ? Tant pis, je couche ces inepties. Sinon, elles m'étoufferont. Elles erreront sur la Toile déjà pleines d'inepties, et de ces rigoles insipides grossiront des fleuves de pensées idiotes, esseulées elles aussi parmi les autres... car les solitudes ne se mélangent pas ; elles se caressent, font semblant de se comprendre, dans un vaudeville au ralenti, une esquisse de vérités, un théâtre de masques sans réelles expressions.
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