Journal de bord - 30/08/22

Ne pas les voir. Ne pas faire attention à eux... les cons...

Ne pas réagir, être au-delà de leurs gesticulations, de leurs jérémiades.

Être en élévation au-dessus d'un monde constitué majoritairement d'eau, et... de cons...

Le reste est si insignifiant. Les autres sont si éparses, si isolés.

On me dit de laisser faire, de ne pas en tenir compte. Mais comment faire ? Comment ne pas vouloir dézinguer cette masse informe qui se répand comme une algue, dont les allégories cinématographiques sont si pertinentes : zombies, trolls et autres gobelins immondes.

J'avoue ne plus savoir. Je suis exsangue. Mon corps s'écrie, se tend, se tord. Somatisation léthale.

L'ostéopathe l'a vu. Il les a vus... les cons... mon corps en porte les stigmates, leurs accroches, leurs morsures. Il a cerné, compris, en quelques minutes, ce que je porte... le poids des cloportes.

La transformation viendra-t-elle ? Le monde va-t-il stopper sa dégringolade ? Je ne parle pas de la planète, mais des poux qui vivent dessus.