Journal de bord -12/10/22-
- L'éthéré
- 12 oct. 2022
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Les émotions débordent : un volcan qui émerge.
Comment faire ? Rester dans les normes, dans le moule étriqué qui comprime, où je suffoque comme un poisson hors de l'eau ? Laisser s'exprimer cette lave incandescente, ce feu incontrôlable tel l'expiration du dragon, la rage viscérale qui déborde sur le monde... la vomissure des miasmes, l'expectoration des glaires ? Après une petite confrontation au monde ce week-end, la moiteur des mains anxieuses, l'envie de fusion qui se heurte aux hurlements du rejet ; complexité des rapports sociaux, solitude et désir d'expansion. Les autres et leurs étrangetés, le "qui suis-je" parmi l'infinitude. Ces deux jours d'immersion dans l'"incontrôlable" furent une sortie hors du corps, une plongée dans l'océan de l'insondable. Etre soi parmi les autres : quelle version de moi fut perçue par chacun (chacune, devrais-je dire : il n'y avait que des femmes) ? Moi... le mâle en perdition, en pleine recherche d'une complétude. L'attente du Yin qui s'insinue partout, dans les coins, les angles, les arrondis, les verticales, les horizons fantasmatiques.
Le bilan d'une formation enrichissante, l'excitation d'un Yang brassé par tant de Yin, les attentes se catapultant aux frontières d'un cadre formaté : où les envies se meurent, comme un flux insouciant et jubilatoire que l'on doit étriquer jusqu'à l'asphyxie, pour ne laisser qu'une respiration asthmatique, une parodie d'air dans la pollution des jugements.
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